Aujourd’hui, je vais vous parler d’une écrivaine que beaucoup d'étudiant.e.s connaissent, puisque c’est l’une des stars de l’Université Paul Valéry de Montpellier… Je veux bien sûr parler de Sarah Hatchuel !
Alors évidemment que l’on connaît Sarah Hatchuel professeure (je ne peux que vous recommander son cours passionnant sur les enjeux esthétiques et éthiques des séries télévisées). On connaît aussi Sarah Hatchuel conférencière (procurez-vous celle sur les rêves dans les séries télé américaines, ça vaut le détour).
Mais aujourd’hui, je vais bien sûr vous parlez de Sarah Hatchuel écrivaine, qui compte 5 livres de théories, recherche et analyse à son actif : pas étonnant de la part de la co-directrice de la collection Sérial, dont les livres s’attachent aux manifestations sériels sous toutes leurs formes, du programme de recherche GUEST-Normandie, à savoir le groupe universitaire d’études sur les séries télévisées, et de la revue électronique TV/Series, qui, lancée en 2012, est la première revue scientifique à accueillir des articles en anglais et français traitant des fiction sérielles audiovisuelles de tous pays, en les analysant en tant qu’oeuvres narratives, esthétique ou idéologiques.
Vous l’aurez compris : la spécialité de Sarah Hatchuel, ce sont… les séries télévisées. Elle y a d’ailleurs consacré deux de ces livres : Lost : Fiction vitale, paru en 2013, et Rêves et séries américaines : la fabrique d'autres mondes paru en 2015.
Les séries télévisées de fait, mais pas seulement : l’autre spécialité de Sarah, c’est Shakespeare. Il n’y a qu’à lire ses trois autres ouvrages en anglais qui lui sont consacrés : grâce à elle, nous avons accueilli en septembre dernier le congrès international “Shakespeare à l’écran à l’ère du numérique”, qui a réuni des chercheur.euse.s du monde entier, et auquel on a pu voir de jolies petites vidéos créées par les masters cinéma de la fac (bon sauf la mienne, désolée, vous ne verrez pas ce chef d’oeuvre). D’ailleurs elle co-dirige, en plus des trois autres médias cités, la collection Shakespeare on screen, qui publie des livres consacrés à l’étude de l’oeuvre Shakespearienne ; elle est même présidente de la SFS, Société Française Shakespeare, c’est vous dire la passion pour cet homme.
Et si je devais résumer sa carrière dans l’enseignement, je dirais qu’elle ne perd pas son temps : elle comptabilise tout de même une dizaine de diplômes, dont un DEA en études cinématographiques et audiovisuelles, et un doctorat en études anglophones, et a enseigné jusqu’à présent dans 4 universités différentes, jusqu’à atterrir dans notre belle UM3 Paul Valéry, certains diront les meilleurs.
Mais pourquoi vous parlé-je de notre professeur émérite nationale aujourd’hui ? Eh bien tout simplement, et vous devez vous en douter parce que c’est une chronique littéraire, parce qu’elle a écrit une nouveau livre : The Leftovers: Le troisième côté du miroir. Co-écrit avec l’essayiste et vidéaste Pacôme Thiellement, ils y retracent l’histoire de la série The Leftovers, inspirée du roman de Tom Perrotta et showrunné par Damon Lindelof, de son lien avec Lost, qui a bouleversé la vie de milliers de spectateurs.rices du monde entier, et de l’impact de cette série dans notre société.
Plusieurs conférences exceptionnelles sur The Leftovers et la sortie du livre, menée bien sûr par Sarah Hatchuel et Pacôme Thiellement, ont été organisées dans les universités. Je vous conseille d’aller les écouter, au mieux pour en apprendre plus sur The Leftovers en particulier et sur le monde sérielle en général, au moins parce que c’est passionnant.
En tout cas, cette chronique nous aura montré que les professeures, écrivaines ou non, n’ont pas enseigné leur dernier savoir, et écrit leur dernier mot.
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