La chronique d'aujourd'hui sera jalonnée d’une thématique, d’un fil rouge que je ne dévoilerai pas tout de suite, ce sera à vous de le trouver, si vous en êtes capables ! A la toute fin, je vous demanderai votre verdict, ce que vous pensez être le sujet de cette chronique. Mais tout d’abord, je vais simplement vous présentez quelques écrivaines qui, pour moi, méritent d’être citées, du moins pas oubliées…
Alors écoutez bien, et n’en perdez pas une miette !
Je vais commencer par Annie. Annie, nom de famille Chancel, naît à Créteil en 1945. Elle rêve, dans son enfance, d’être une artiste de cirque, écuyère par exemple. Mais son penchant très marqué pour la musique, le chant et la danse la pousse à débuter le solfège et le piano à l’âge de 8 ans. Elle se présente alors à l’Opéra National de Paris ; son rêve : devenir petit rat de l’opéra. Rêve brisé dans la foulée : elle est jugée trop grande pour son âge. Elle finit par prendre des cours de comptabilité après son BAC, et chante pour son plaisir, ce qui lui vaut son surnom : “la radio”, puisqu’elle ne cesse de fredonner des airs à tout va.
Elle passe d’ailleurs le concours de Maîtrise de l’ORTF, mais est recalée. En 1960, un orchestre de jeunes en recherche d’une chanteuse lui propose de faire ses premiers pas dans la musique ; s’ensuit alors une carrière musicale, qui durera un temps, à en devenir un phénomène. Elle écrit son premier livre, son autobiographie, en 1967 ; le suivant, Chemins de lumière, ne sortira qu’en 1993. Son roman La Captive, paru en 1997, a même le droit à sa traduction allemande, tandis que Danse avec ta vie, son 6ème livre, se vend à 13.000 exemplaires en l’espace de quelques mois. Elle aura en tout et pour tout écrit 7 romans, dont le dernier, Les Bonheurs de la vie, est sorti en 2016, préfacé deux ouvrages, et 9 ouvrages lui seront consacrés. Elle est détentrice de 14 prix différents, dont la Légion d’honneur et l’ordre des Arts et des Lettres.
Vous ne la connaissez pas ? Alors je continue.
Je vais vous parler de Vanda Maria de Vasconcelos, surnommée “Princesse Vanda”, née en 1962 au Portugal. Son enfance n’est pas simple : ses parents se séparent alors qu’elle n’a pas encore deux ans. Sa mère, en 1968, décide alors de fuir le Portugal avec son amant musicologue, pour fuir son père, sergent militaire vétéran de la guerre coloniale du Mozambique. Sa fille sous le bras, elle émigre avec Vanda en Belgique, où elle fait des petits ménages, puis travaille dans une médiathèque. Jeune, Vanda est friande de littérature, surtout de BD et de poésie. Elle connaît son premier succès à l’âge de 16 ans, et est propulsée au rang de star. Elle possède plusieurs talents : la musique, le cinéma… rien ne lui résiste. Ancienne femme battue, elle est très engagée dans la lutte contre les violences faites aux femmes et la protection des femmes battues. D’ailleurs, son autobiographie, parue en 2004, évoque la détresse des victimes et le harcèlement qu’elle a pu subir dans sa carrière. Elle soutient également activement les Femen, pour qui elle a chanté seins nus en 2018 à l’occasion du 10ème anniversaire du mouvement. Elle joue également au théâtre dans une pièce adaptée du roman Le Bébé, de Marie Darrieussecq. Elle reprendra des extraits de ce roman en lecture pour le festival “Terre de Paroles”. Elle écrit également un dictionnaire du rock, puis un roman intitulé Mauvaise mère ; malheureusement, ce livre ne sortira jamais. Cette écrivaine ne vous dit rien ? Bon.
Passons à Marie-Jo : elle voit le jour en Guadeloupe en 1968. Très sportive, on la compare à une gazelle tellement elle impressionne par sa rapidité et sa force physique. Elle enchaîne les distinctions et les kilomètres : la France, et le monde, lui voue un culte. Elle écrit un premier livre, 400 mètres pour gagner, mais le plus attendu est celui qui sort en 2008, et qui retient toute l’attention des lecteurs.rices : sa biographie, Rien ne sert de courir. Elle y explique un moment clé de sa vie qui avait choqué ses admirateurs.rices de l’époque,et ses non-admirateurs également, un choc pour toute sa profession, les pressions qu’elle avait subi, conduisant à une série d’événements entraînant sa fuite. Ça ne vous rappelle rien ?
Peut-être que cette dernière personne va vous éclairer. Même si elle n’a jamais écrit de livre à proprement parler, on ne peut pas dire qu’elle n’écrit pas. Passionnée de musique, autodidacte, pianiste, guitariste, autrice-compositrice-interprète, elle écrit toutes ses chansons depuis qu’elle a 7 ans. Détentrice d’un bac scientifique, elle maîtrise assez bien le mandarin. Elle se fait connaître à l’âge de 16 ans grâce à un réseau totalement disparu des écrans aujourd’hui : MySpace. Sa carrière est lancée : la France, puis le monde entier est conquis par sa voix si reconnaissable. Le seul hic : elle est nulle pour les jeux. Je suis sûre que là ça vous dit quelque chose !
Parce que cette jeune fille s’appelle Joyce, Joyce Jonathan pour être précise. Et peut être aurais-je dû vous signaler que Annie Chancel est plus connue sous le nom de Sheila, que le personnage préféré de Vanda s’appelle Lio, et que Marie-Jo est une très grande athlète olympique (Marie-José Pérec, pour ceux.celles qui ne l’ont pas).
Et le fil rouge évidemment : Mask Singer !
Cette chronique était écrite pour montrer que les écrivaines ne sont pas toujours là où on les attend, et que toute femme à le pouvoir d’utiliser les mots pour raconter leur vie et leur univers, et peut-être, qui sait, changer celles des autres.
Tout cela nous prouve, encore une fois, que toutes les écrivaines n’ont pas écrit leur dernier mot.
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